Vanités

Vanités est un poème composé de 36 scènes et demie.

Marie de Quatrebarbes le décrit comme un livre d’histoire naturelle. « Il y est question de fleurs, de terre, d’insectes et de certaines lectures, deux auteurs surtout : Lucrèce et Michelet. C’est donc un livre matérialiste, ou sur le matérialisme. »

Mais un matérialisme qui déborderait l’histoire humaine ; désignant l’élargissement du politique et de l’Histoire au « peuple » des insectes dont parle Michelet. Car en notre XXI° siècle, « Les murs de la cité volent en éclats », l’humain n’est plus au centre. De fait, par contraste avec l’auteur de l’Insecte qui, après les sanglantes journées de juin 1848, avait trouvé refuge auprès de la Femme dans la forêt de Fontainebleau, célébrant alors la Nature et l’Amour (hypothèse Dolf Oehler), Vanités se place ici du point de vue du « petit » de « l’innombrable » – où se révèle, par un effet d’anamorphose, la mort au premier plan : symbole de la disparition de l’homme au centre de l’événement.

« Du point de vue de la forme, il y a une recherche de régularité. Le vers est long, il poursuit son chemin vers la prose. Et la stabilité des poèmes dans la page correspond à une recherche de miniatures – que chaque page soit une petite scène, morte ou vive, ambivalente comme une vanité. »

Vanités est le deuxième livre que Marie de Quatrebarbes publie chez Éric Pesty Éditeur – après Gommage de tête en 2017 – et dont il prend précisément, sinon singulièrement, la suite.