Anne-Marie Albiach

Anne-Marie Albiach est née en 1937. Elle nous a quittés le 4 novembre 2012.

En quatrième de couverture de son bel et important essai intitulé Le théâtre du poème, vers Anne-Marie Albiach (L’extrême contemporain/Belin, 1995), Jean-Marie Gleize écrit :

« Anne-Marie Albiach est considérée comme un des poètes les plus importants, les plus influents de sa génération. Cela tient à la radicalité de son engagement et de son exigence formelle. État et Mezza Voce, ses deux grands livres, déploient, sur un mode tout à la fois rigoureux et baroque, une sorte de chant multiple, un concert de voix qui se croisent et dialoguent dans un espace “sans perspective”. Il y a là comme un théâtre mental et physique, un théâtre qu’on pourrait dire non figuratif mais certes pas “abstrait”, parce qu’il met en scène l’énergie du désir. Un lyrisme objectif, donc, par ce théâtre du poème, par cette chorégraphie. Obscur et violent, si l’on veut, comme ce qu’il met en scène. Je ne crois pas qu’on puisse y échapper. »

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Depuis sa fondation en 2005, l’association Éric Pesty Éditeur a eu le très grand plaisir de publier quatre livres qui accompagnent, pour ainsi dire, le parcours d’écriture d’Anne-Marie Albiach.
Anne-Marie Albiach l’exact réel de Jean Daive – réunissant les cinq entretiens que celle-ci a donnés à Jean Daive entre 1978 et 2003 – a paru dans la collection brochée en 2006 ; ce livre est aujourd’hui réimprimé.
« A » 9 (première partie) de Louis Zukofsky – traduit par Anne-Marie Albiach et publié pour la première fois dans le douzième numéro de la revue Siècle à mains en 1970 – a été réédité en volume indépendant dans la collection agrafée en 2011.
Celui des « lames », ultime poème d’Anne-Marie Albiach, paraît en mars 2013 dans la même collection agrafée.
En 2023, Francis Cohen confie à la maison d’édition le trésor de ses Conversations avec Anne-Marie Albiach dans l’escalier, qui réunissent les six entretiens que l’auteur d’État lui a accordés entre novembre 2006 et mars 2007.

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Dans une notice intitulée « la voix échappe » nous avons tenté d’interpréter le contraste entre l’architecture symétrique du livre État et la dissymétrie de la table des matières le concluant. Cette notice, parue dans le dossier consacré à Anne-Marie Albiach du Cahier Critique de Poésie n°5, est reprise ici même dans le bulletin n°15.

En janvier 2015 paraît un essai de Rémi Bouthonnier consacré à l’oeuvre d’Anne-Marie Albiach, et publié dans la collection agrafée : « Je vous dis en écho ».

A propos de La Mezzanine. Le dernier récit de Catarina Quia (paru en mai 2019, La librairie du XXI° siècle/Le Seuil), nous invitons nos lecteurs à lire la très belle étude de Françoise de Laroque publiée dans le bulletin n°22.

Textes inédits parus dans la revue K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.

Chez d’autres éditeurs :

Livres

  • Flammigère, Siècle à mains, 1967.
  • État, Mercure de France, 1971 & 1988.
  • « H II » linéaires, le Collet de Buffle, 1974.
  • CESURE : le corps, Chutes/Orange Export Ltd., 1975.
  • Objet (avec des collages originaux de Raquel), Figuræ/Orange Export Ltd., 1975.
  • Mezza Voce, Textes/Flammarion, 1984 ; Poésie/Flammarion, 2002.
  • Anawratha, Spectres familiers, 1984 ; Al Dante, 2006.
  • “Figure vocative”, Lettres de casse, 1985 ; Fourbis, 1991 ; Al Dante, 2006.
  • « Le chemin de l’ermitage », Première Saline, 1986.
  • Travail vertical et blanc, Spectres Familiers, 1989.
  • L’EXCÈS : cette mesure (avec Richard Tuttle), Yvon Lambert, 2004.
  • Figurations de l’image, Poésie/Flammarion, 2004.
  • Cinq le Choeur, Poésie/Flammarion, 2014.
  • La Mezzanine. Le dernier récit de Catarina Quia, La librairie du XXI° siècle/Le Seuil, 2019.