Ulf Stolterfoht

Poète expérimental né à Stuttgart en 1963, Ulf Stolterfoht a fait ses études (linguistique, langues et littératures allemandes) à Tübingen, donné des leçons de poétique à Hildesheim, Utrecht et Heidelberg. Il est traducteur de J. H. Prynne et de Gertrude Stein.

Si désarmante soit sa relation au langage (paratactique, dit-il), son aspiration à l’« antisémantisme », Stolterfoht est en Allemagne un poète important, primé, très bien reçu. En anglais (Etats-Unis), il a été traduit par Rosmarie Waldrop (LINGOS I – IX, Burning Deck. Providence, 2007) : la traduction a remporté en 2008 la « Pen Award for Poetry in Translation ».

Publié chez Urs Engeler, le grand œuvre d’Ulf Stolterfoht, fachsprachen (langages spécialisés (ou techniques)), comprend à ce jour 45 livres-chapitres répartis en cinq volumes. Trois de ces cinq volumes ont été plusieurs fois ré-édités ou ré-imprimés ; les deux derniers sont datés de 2009 et 2018… Son long poème « ethnographique », néanmoins autobiographique, holzrauch über heslach (fumées de bois au-dessus de Heslach), situé en 1979 dans un quartier déshérité de Stuttgart, a été lui aussi réédité – trois fois – dont une dernière en janvier 2020 avec, dans un autre volume, les matériaux entrant dans sa composition : « handapparat heslach » ; des matériaux documentaires, mais aussi livresques – que l’auteur dit « avoir fauchés » (plagiés…). Car tous les livres d’Ulf Stolterfoht sont d’abord des livres de lecture. Et bien sûr, le poème qui paraît dans la collection agrafée, gegenstände (des objets) dans la traduction de Bénédicte Vilgrain, est le poème d’un lecteur – un lecteur chapardeur insoumis.

Lecture en ligne par Bénédicte Vilgrain :
Bulletin n°13 (à propos de Fachsprachen XXI, Johann Georg Hamann de Ulf Stolterfoht).

Chez d’autres éditeurs :

Dernière mise à jour 2022