Bulletin n°09

Shakespeare’s Sonnets, Sonnet XLIII, version française de Pierre Jean Jouve, Mercure de France 1969 :

« Quand je cille mes yeux, alors mes yeux voient mieux, car tout le jour ils voient choses non absorbées ; mais quand je dors en rêve ils regardent vers toi, et brillant sombres sont conduits brillants dans le sombre.

« Et toi, dont l’ombre fait brillantes les ombres, comment ton ombre formerait-elle heureuse forme au jour clair avec ta plus claire lumière, quand aux yeux non voyants éclaire autant ton ombre !

« Comment, dis-je, pourraient mes yeux être bénis en regardant vers toi dans la vive journée, quand dans la morte nuit ta belle ombre imparfaite à travers lourd sommeil se colle aux yeux fermés !

« Tous les jours sont des nuits jusqu’à que je te voie, et nuits de brillants jours où rêve te montre à moi. »

Parutions

Omar Khayyâm : 7 paroles, traduction de Claude Anet et Mirza Muhammad, hors commerce, le Rouleau libre / Harpo &, avril 2010.

Justine Landau : Sommaire, Les Cahiers de la Seine, mai 2010.

Bulletin n°9 - Lecture en ligne. Shakespeare's Sonnets, Sonnet XLIII, version française de Pierre Jean Jouve, Mercure de France 1969 — Parutions.

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